Rayons de soleil.

Publié le par Zoé Klein

Tes paumes pleines de lumière et de réconfort ont encore une fois passé du temps contre mes frissons, caressant sans cesse de leurs rayons le moindre centimètre d’épaule ou de hanche,  sublimant ainsi de leur chaleur nos sourires aveugles et fous.

Car les yeux fermés, sans hésiter, je te suivrai.

Et encore une fois nos doigts entrelacés étaient un serment promis juré craché. Les silences rassurent alors et les baisers perdurent encore. Tout avait une teinte très particulière et nouvelle, une sensation d’éternité et de dévotion ; tout était doux. Parce que la dernière fois, je me souviens de ton « je t’aime » aussi surprenant que chaleureux, prononcé à demi-mot dans un soupir, à peine, comme si tu en avais peur, comme si je pouvais ne jamais penser pareil. Je me souviens aussi du feu d’artifice vu d’ici, de la face cachée de mes paupières, vu de là aussi, du balcon de mes sensations. Autant te dire que c’était grandiose.

Bien-sûr que je t’aime aussi. Depuis la première nuit. Depuis que, tout d’un coup de foudre, j’ai décidé de t’embrasser. Comme si ça allait de soi, seulement parce que c’était ce dont j’avais envie et que les plaisirs de la vie ne sont plus ni des secrets ni des interdits pour moi. Quelle chance d’en avoir eu le courage. Comme pour prouver au passé que voilà, tout ça c’est fini, tous ces remords tous ces non-dits tous ces fantasmes douloureux c’est fini plus jamais parce que ça fait trop mal. Je m’autorise une dernière angoisse destinée au « et si j’avais résisté ». Puis tout ça est envolé.

L’amour est un étrange oiseau qui mue à chaque apparition, tantôt total tantôt tentant, et souvent terrifiant. Et cette fois-ci quel beau paon. Chatoyant et aussi coloré qu’on puisse l’imaginer. Sans nuage noir sans trop c’est trop y’en a marre.

Juste toi moi nous sous le ciel parsemé de nuages déchirés par l’hiver. On voit, derrière eux, un bleu clair chaleureux. A l’image de l’horizon de la Seine que nous traversions tout à l’heure, je te revois faire l’architecture de mon ivresse, dressant le pont de tes bras au-dessus de mes yeux ébahis. Et sous ceux-ci coule la belle, oh mon amour bien-sûr que je me rappelle.

J’avance à reculons faisant face aux escalators vertigineux et te tournant le dos avec chagrin. Je vois le train avancer. Ton image derrière la vitre grise s’éloigner. Et alors tes mains ton sourire ton regard qui, il y a deux secondes étaient si palpables, s’envolent avec toi jusqu’à ton retour.

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P
Pas facile de dormir, comme après chaque weekends passé avec toi j’ai comme l’impression d’un grand vide avec comme seule amie la nostalgie des bons moments que nous avons a partagés.<br /> <br /> Du coup je n’ai pas pu résister à l’envie de lire t’as nouvelle. Comme à chaque fois tu arrives à faire danser les mots, ce que tu exprimes fait écho aux sentiments que j’éprouve et petit à petit un sourire réapparait sur mon visage. <br /> <br /> Maintenant, grâce à toi, je suis remonté à block et je me sens prêt à affronter le temps qui me sépare de notre prochain weekend de félins. Que tu sois près de moi ou éloigné tu es inconditionnellement mon éponge à BH.<br /> <br /> Je t’aime, Pierre.
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